22 Novembre 2018
Salut tout le monde, cela faisait longtemps. Je vous avoue que j’ai bien été occupée un temps par ma rentrée, les habitudes à reprendre, et, côté littérature, les Méditations Métaphysiques de Descartes. J’avais envie de lire un petit roman d’horreur… Alors j’ai saisi mon livre de Salem, acheté il y a quelques temps déjà et trônant sur mon étagère, et j’en ai commencé la lecture.
Ben Mears, jeune écrivain New-Yorkais, revient à Salem, dans le Maine, pour vaincre ses peurs. Salem est le raccourcit de Jerusalem’s lot, dont le nom proviendrait d’un poulet. Mais ce n’est pas qu’une petite ville de campagne, c’est une ville maudite. C’est dans Marsten House — Ben s’en souvient plus que jamais — que Hubert Marsten s’était pendu, vingt-cinq ans avant. Et c’est dans cette chambre qu’il avait pénétré. Pour un vulgaire pari, ces trucs de gosses. Mais il aurait pu ne pas y prêter plus d’attention si le cadavre vert et pourri n’avait pas ouvert les yeux. Maintenant, c’est trop tard, il a gardé cette image gravée en lui depuis son enfance. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est revenu à Salem : écrire un livre et dénoncer les choses qui s’y passent. Tout semblait effacé : les gens (en multitude et bonne santé) vivaient et les lieux publics grouillaient. Rien d’impressionnant, mais rassurant pour une petite ville comme Salem. Il y rencontre Susan Norton, une jeune fille qui le connait de part son métier. Les relations vont bon train, Ben retrouve les lieux de son enfance et les personnages qu’il côtoyait. Mais le calme ne pouvait durer plus longtemps, deux étranges figures font surface dans la ville. « Straker & Barlow » : meubles anciens et chambres d’hôtes. Pour leur magasin, ils ont choisi une vielle laverie et pour les chambres, Marsten House. Marsten House ! Connaissant les atrocités qui y ont eu lieu, comment se pourrait-il que quelqu’un y veuille aller ? Sans attendre, les catastrophes se déclenchent et les mystères s’enchaînent. Un chien est retrouvé empalé sur une grille, deux enfants disparaissent. Les pauvres petits Ralphie et Danny Glick. De quoi rendre fous leurs parents, les habitants, et surtout Ben. L’horreur se déhanche-t’elle à cause de lui ? Ou à cause de ces étrangers dont l’un serait en soit-disant « voyage d’affaires » ? Et les disparitions ne font que commencer…
Voilà en quelques mots la trame de l’histoire, car le livre fait 670 pages. Pourtant, il se lit très vite et tout d’un coup — à condition que Descartes ne vienne pas vous interrompre. Il me faut à présent vous donner mon avis. Stephen King qualifie son livre d’un de ses « meilleurs romans, l’un des plus effrayants aussi ». Je ne suis pas du tout d’accord avec lui. Mon roman préféré, pour l’instant, reste l’inimitable Docteur Sleep, qui s’intitule la suite de Shining. Et pour le niveau de terreur… Shining le dépasse haut la main. Je n’ai pas beaucoup aimé, en fait. Je suis triste de me rendre à cette conclusion mais je suis terriblement déçue. Il y avait beaucoup d’horreur, uniquement pour raconter de l’horreur. La poursuite de l’histoire était assez floue, mais bien construite dans les pages 200 à 400. Ce sont les meilleurs moments de l’histoire, aussi ben dans l’intrigue que pour tout lecteur. Alors profitez-en, parce que vers la fin, des éléments tombent du ciel sans jamais avoir été éclaircis… Comme le résumé sur la quatrième de couverture. Je tiens à préciser que Ben ne s’installe aucunement à Masten House (si vous avez la même édition que la mienne, je n’aimerais pas que vous vous laissiez berner).
Cependant, on remarque quelques expressions drôles, bien placées à travers ces « incantations satanistes » (le combat de l’Église contre le Mal), comme :
Il est vrai qu’on a gagné la guerre au Vietnam et que Jésus-Christ traverse la ville en voiture à pédales tous les jours à midi.
qui donnent bien envie de croire dur comme fer en Dieu pour s’écarter du Mal. Je ne parle pas d’un simple « mal », mais du Mal sous ses formes les plus atroces. Je ne voudrais en aucun cas diffamer l’Eglise, cela n’est aucunement dans mes intentions, mais certains passages étaient comme « de trop ». Dans le cliché ; comme une croix brandie, étincelant de lumière céleste et transformant un cadenas en misérable morceau de ferraille. Pour être franche, je ne sais pas vraiment si je crois aux mystères divins, mais de là à ce qu’une croix ait ce pouvoir-ci… Je reste sceptique.
En bonus étaient ajoutées dans le livre des scènes coupées, ainsi que deux nouvelles d’horreur, également présentes dans le premier livre de Stephen King que j’ai lu : Danse Macabre. Au passage, c’est véritablement le DERNIER livre de Stephen King qu’il vous faudrait lire pour débuter dans le milieu. Ça été mon cas. Malheureusement pour moi. Mais maintenant, j’ai de nouveau envie de le lire, et je crois que je suis un peu plus préparée mentalement. J’espère que mon point de vue vous aura éclairé, et orienté vers de possibles choix de lecture. En attendant le prochain article, délectez-vous bien de lectures sanglantes, dont Stephen King que je vous recommande.
@India - 19/11/2018