9 Février 2019
Danse macabre est le livre qui m'a lancée dans l'aventure Stephen King, et j'ai décidé de le relire trois ans après. C'était une grave erreur, et en même temps une réussite. Je ne peux pas vous raconter toutes les nouvelles, mais je peux vous en parler brièvement. Saisissez votre livre que vous avez, bien entendu, préalablement acheté, et cochez les histoires que vous vous estimez capables de soutenir.
"Celui qui garde le ver" et "Un dernier pour la route" font écho à Salem du même auteur car elles concernent l'étrange coin de Jerusalem's lot. Elles m'avaient effrayée en troisième, mais ne sont plus si terribles quand on a lu Salem… "Poste de nuit" est toujours aussi atroce. Âmes sensibles abstenez-vous, et ceci est une requête à genoux, suppliante, grouillante comme les rats dans la cave et sur la couverture. Je n'ai pas du tout trouvé les nouvelles "Une sale grippe", "L'homme qui aimait les fleurs" et "Chambre 312" effrayantes. Le ton est très léger et n'a rien d'une histoire d'horreur, sinon les faits. "Comme une passerelle" fait fortement penser au domaine de la science fiction. C'est sinistre comme tout, je vais pour vous comme pour moi ne pas donner de détails. Quelques histoires comme "La presseuse", "Le croque-mitaine" et "Les enfants du maïs" n'ont pas éteint mes craintes. Ce sont les trois qui m'ont le plus épouvantée, bien que j'ai pris de la hauteur. Et justement, c'est cette hauteur et cette maturité qui m'ont permis de tirer un trait sur la terreur, notamment concernant "Matière grise" et "Le printemps des baies". "Petits soldats" couronne l'ensemble avec le prix de la nouvelle la plus répugnante, l'auteur ne se privant pas de descriptions… Ah non, pas déplacées, parce que c'est le but ! "Poids lourds" conservait un léger suspence jusqu'à la fin, mais cette fin m'a quelque peu déçue, car il me semblait me souvenir d'autre chose."La corniche" est toute aussi angoissante et vous restez les muscles contractés jusqu'au bout. "Cours Jimmy,cours" m'a interpellée au titre, mais en réalité j'ai largement bien survécu (hum huuuum, niveau bienséance on va quand même un peu loin) retrouvant mes souvenirs à la lecture. "La pastorale" était ignoble, littéralement inqualifiable. Un exemple ? En voulez-vous en voilà :
- Ici le sergent Hall, répondit une voix à l'autre bout du fil.
Se bouchant l'autre oreille de l'index, Harold dit :
- Ici Harold Parkette. J'habite au 1421 East Endicoot Street. Et je voudrais vous signaler…
Quoi ? Qu'avait-il donc à leur signaler ? Un type aux pieds fourchus qui travaille pour le compte d'un dénommé Pan est en train de violer et d'assassiner ma pelouse ?
- Je vous écoute, Mr Parkette.
Il eut un éclair de génie.
- Je voudrais vous signaler un attentat à la pudeur.
- Un attentat à la pudeur, répéta le sergent Hall.
- C'est ça. Il s'agit d'un homme qui tond mon gazon. Il est… euh… dans le plus simple appareil.
Armez-vous de pincettes. C'est tellement délirant qu'on se demande où donc l'auteur est-il allé chercher une idée qui induit autant le malaise. "Desintox, Inc"… Pfff, je perds mes mots à force de vapeurs dans ces histoires (les fameuses vapeurs si chères à Stephen King…). C'était… infâme ? Cela suffit-il ?
Soudain, il ouvre la boîte à gants et découvre le paquet de cigarettes entamé. Il les contemple un moment puis en prend une et y porte l'allume-cigare. S'il arrive quelque chose, ce sera la faute de Cindy, se dit-il lâchement. Je lui avait demandé de se débarrasser de ces saloperies de cigarettes.
Oui, cela suffit. Stephen King avait écrit "Le dernier barreau de l'échelle" pour se faire plaisir. Personnellement, à la deuxième lecture je n'ai pas éprouvé grand chose, mais si cela lui a fait plaisir alors tant mieux. Et enfin, la dernière qu'il nous reste est "L'homme qu'il vous faut", et alors celle-là était dérangeante mais à un point ! Surtout quand on ne se souvient pas du dénouement.
Je ne l'ai pas précisé pour ceux qui ne connaîtraient pas, mais Stephen King est le maître de l'horreur. Alors même si je vous donne mon avis, méfiez-vous, car je suis habituée et un certain degré d'épouvante ne me fait plus peur. Qui plus est, j'adore les histoires d'horreur, alors je ne voudrais pas vous donner de mauvais conseils sans vous prévenir. Ce livre rassemble enfin le domaine de l'horreur (plus que jamais), de l'épouvante mais aussi des fantômes. Relire un livre est toujours intéressant car nous n'avons jamais la même perception. Sur ce, je sais que vous me remerciez chaleureusement pour ce beau moment, je vous souhaite une bonne journée et surtout une bonne nuit…
@India - 06/01/2019