15 Novembre 2019
Si je ne lis plus, je n'ai jamais vu autant d'expos en trois mois d'existence ! Je les découvre grâce au métro et à mes cours d'histoire de l'art. Je pourrais rester bien tranquillou chez moi, au lieu de me prendre la neige ; mais au lieu de cela j'ai préféré écouter les conseils et me cultiver.
Charlotte Perriand est une architecte du XXème siècle, qui travailla et évolua pendant longtemps avec Fernand Léger et Le Corbusier. L'exposition (du 2 octobre 2019 au 24 février 2020) présente son travail de recherche sur les meubles qu'elle a conçus ainsi que des peintures d'autres artistes. Si ses meubles peuvent être considérés comme "habituels" aujourd'hui car produits en masse dans l'industrie, il faut réaliser qu'ils étaient vraiment novateurs à partir de 1920. Ce qui était vraiment cool (pour être claire), étaient les appropriations de l'espace, où les pièces de Charlotte Perriand étaient aménagées dans le musée même !
En tant qu'étudiante en art, je comprends mieux l'utilité de croquis, dessins préparatoires et maquettes de Charlotte Perriand.
En 1930, elle se dégage des formes géométriques tendances pour s'approprier "l'art brut" : des "formes libres" inspirées des "lois de la nature". Par l'observation des objets autour d'elle rendus en photographie, Charlotte Perriand compose une nouvelle gamme de mobilier organique, souvent en bois. Ingénieux, utiles et ergonomiques, leur aménagement dans un espace carré attirent le regard et légitime la présence de l'art dans le quotidien.
Sont utiles et belles les formes qui révèlent l'accord entre les exigences de la matière et les aspirations de l'esprit.
Avant de monter à l'étage, n'oubliez pas de sortir pour découvrir ce qui a été ma surprise de l'exposition : La Maison au bord de l'eau (1934) !
Invitée à Tokyo pour une exposition, l'architecte s'y est rendue, mais n'a pu en repartir à cause de la seconde guerre mondiale. Pendant ces quatre années loin de son fils et de son époux, elle s'est inspirée de la culture japonaise et revoit le style de ses meubles.
Il n'y a pas de styles, mais une conception des formes crées en leur temps et adaptées à leur siècle en perpétuelle évolution.
Par la suite sont exposées des maquettes d'aménagements agencés au centre de la salle. J'ai particulièrement aimé les bibliothèques murales, aux couleurs primaires ou neutres.
Étant dédiée à Charlotte Perriand, je n'ai pas trop compris pourquoi l'exposition habillait ses murs de tableaux d'autres artistes… Même si cela permet de découvrir leurs collections et leurs travaux, je n'ai pas été renversée par leur style pictural. En revanche, j'ai trouvé que la documentation sur l'architecte est excellente. Aucun détail ne semble manquer, son cheminement de pensées est harmoniquement tracé. Cette merveilleuse femme m'a fait penser à Sophie Taeuber-Arp, artiste plasticienne de la même époque de qui j'admire également le travail. C'est agréable de découvrir des références que l'on aime vraiment, quelques fois !
Pour finir avec le bouche-à-oreille (et à plume) des conseils : si vous voulez faire du design d'espace, allez voir l'expo Charlotte Perriand !
@India - 15/11/2019
PS : Je sais que j'ai clairement abusé sur le nombre de photos, mais je sais aussi que peu de gens sont motivés pour sortir faire des expos en hiver. Moi par contre, j'y suis un peu obligée (la conscience, la culture et les études l’exigent), alors je vous transmet plus de documentation pour que vous soyez informés de ce qui était exposé au cas où vous ne pourriez (flemme pris en compte) pas y aller. Mais ces photos sont également là pour vous montrer ce que j'ai aimé et vous donner envie d'y aller ! J'ai aimé énormément de choses, alors bien évidemment je n'ai pas tout mis ; c'est pourquoi je vous invite à suivre mon compte instagram dédié à Overblog : "overblog_india". J'y publie des photos de couverture des articles et des photos intermédiaires. Merci !